lundi 6 avril 2015

C'est lundi, que lisez-vous ? #100

Ce que j'ai lu les semaines passées :




En pause :

Ce que je lis en ce moment :

Hello à tous !

Pas de C'est lundi depuis plus d'un mois... mais bon, les chroniques ont fait leur grand retour, c'est pas plus mal ;-) Les prochaines sur ma liste aborderont deux coups de cœur, dont Le Roi Sombre que j'ai terminé hier soir... une réécriture de Monte Cristo sauce SF, j'ai a-do-ré !!!

Côté mauvaises nouvelles, une pause qui tend vers l'abandon : La Fille du Chaos, beaucoup trop sombre et glauque pour moi. Cela ne me donnait pas du tout envie de rouvrir le bouquin. Je vais essayer de m'y remettre prochainement, mais si la sensation de malaise redevient trop forte, tant pis, je ne lirai pas ce bouquin. Il y a vraiment quelque chose de malsain qui se dégage des pages, l'auteur a bien fait son travail en ce sens... un peu trop justement, c'est hyper hyper glauque ^^

Mis à part ça, j'ai presque fini de lire Liavek. C'est pas mal, mais je n'accroche pas à certaines nouvelles, celles de Steven Brust notamment. Je le trouve trop cryptique ^^

Pour ma prochaine lecture francophone.... je sais pas encore ce que je vais choisir, mais vous le verrez apparaître dans la colonne de droite du blog ^^

Et vous, que lisez-vous de beau ce lundi ?

jeudi 2 avril 2015

[Mathieu Rivero] Or et Nuit

Il sort aujourd'hui et vous devriez tous vous précipitez dessus. De quoi je parle ? Mais de cette pépite que j'ai pu me procurer en avant-première au salon du livre de Paris et lire avant presque tout le monde !


Des mille et une histoires que j’ai pu conter, aucune n’est aussi fabuleuse que celle que je m’apprête à te narrer.
On y voyage de cités mortes en jardins luxuriants, de royaumes en déserts et de geôles en palais. On y croise djinns et ghûls, sultans et dragons, reines et démons, et les lignées maudites s’y affrontent autant que les passions se déchaînent. Vois-tu, elle recèle en son cœur une bien plus unique distinction. Cette histoire d’amour et de mort est vraie : je l’ai vécue. Parole de Shéhérazade.
Mathieu Rivero est un jeune auteur lyonnais, dont Or et nuit marque l’entrée en fantasy par la porte de l’inspiration orientale à la Mille et une nuits, dont il constitue une suite. Les récits s’y mêlent, les destins aussi, des voleurs et des princes, des royaumes et des sortilèges, des complots et des combats : la magie et le suspense sont au rendez-vous.
Il y a plus d’un enchantement entre ces pages !

Dès les premières lignes, la magie opère... on entre par la petite porte de l'Orient, loin des clichés habituels. L'Orient ici décrit n'est ni ultra-violent ou "hyper-orientalisé" : Mathieu Rivero procède avec subtilité pour recréer une civilisation complexe et méconnue, riche de de personnalités toutes différentes et plus attachantes les unes que les autres. La conteuse Shéhérazade est à la fois spectatrice et (malgré elle) actrice de l'histoire qu'elle déroule page après page. Elle s'est échappée du Palais de son époux, celui-là même qui la menaçait chaque soir de la décapiter et qu'elle tenait en haleine en lui racontant des histoires... pour mieux se refaire capturer par un mystérieux bandit, auquel elle raconte une histoire qui se révèle réelle : elle lui fait le récit des événements auxquels elle a assisté pendant son errance à travers les différents territoires orientaux. 

Histoire et conte se mêlent. Destinée générale et desseins personnels se percutent. La magie des mots est réelle dans l'histoire, et le conte se tisse aux fils du réel. On nage en pleine féérie orale et scripturale, pour notre plus grand bonheur à nous, lecteurs. Le verbe est beau, les métaphores nombreuses mais pas envahissantes. Le rythme des phrases est bien pensé. Celui des chapitres aussi : au début de chacun d'entre eux, on retrouve Shéhérazade et celui qui l'a faite prisonnière et compte tirer d'elle une rançon - puisqu'elle est en effet devenue Reine après les événements des Mille et unes nuits. Leur situation évolue, ils nous en apprennent plus sur l'univers dans lequel les personnages du conte narré évoluent... puis ledit conte reprend, et l'on comprend peu à peu que tout n'est pas inventé. Presque rien, peut-être, en fait.

Mais je ne vous en dirai pas plus. Il faudra lire pour savoir quels personnages fantastiques et attachants forment cette fresque orientale si dépaysante ! ;-)
Un seul reproche : une fin un peu trop abrupte. J'aurais aimé un épilogue, et ne pas finir sur un événement aussi... hem, "conclusif", dirons-nous pour ne pas spoiler :D

Vous l'aurez compris, j'ai adoré me plonger dans ce roman. On vit, on tremble, on vibre avec Shéhérazade, et on se prend de compassion pour le pire des monstres. On aime le brigand, comme elle, et on déteste le roi, comme elle. Mathieu Rivero signe là une suite originale et réussie des Contes des Mille et unes nuits, où l'on entrevoit aussi bien l'or des toits des palais d'Orient, que la nuit qui couve dans le cœur des hommes...