lundi 23 février 2015

C'est lundi, que lisez-vous ? #99

Ce que j'ai lu ces dernières semaines :

Ce que je suis en train de lire :



Comme vous pouvez le remarquer, je me suis encore laissée avoir, et me revoilà partie pour le second cycle de l'Assassin Royal. Je n'arrive pas à m'arrêter de re-relire cette série, c'est horrible (et génial :D).
Rédemption était très, très bon, Belle Époque fut un coup de cœur, et l'Opéra de Shaya une très bonne lecture quoi que décevante sur un certain point, j'y reviendrai prochainement dans ma chronique :-)
Là je continue donc l'Assassin Royal, et je reste dans les univers de Hobb avec Liavek, une cité-livre, en quelque sorte : il s'agit d'un univers libre de droits auquel des tas d'auteurs ont collaboré et apporté leur histoire, via des nouvelles personnelles, des romans, etc. Très sympa comme concept !
Ensuite, je partirai à la conquête du Japon avec Takeshi Kitano, dont c'est le premier livre que je lis... j'ai hâte ! ^^

Et vous, que lisez-vous de beau ce lundi ? ^^

dimanche 15 février 2015

[Lise Syven] La Balance brisée 1

Salut à tous !
Aujourd'hui, je vais vous parler d'une lecture effectuée cet été... mais qui m'est bien restée en tête, ce qui est très bon signe, vous en conviendrez ! ;-) Il s'agit du tome 1 de la série jeunesse de La Balance brisée de Lise Syven aux éditions Castelmore. Le tome 2 sort dans quelques jours, alors je me suis dit que c'était l'occasion parfaite... A mettre entre toutes les petites (et moins petites) mains qui ont soif d'aventure et de magie.

Mystères et sortilèges ! Élie vient de perdre ses deux parents dans un accident de voiture. Depuis, rien ne va plus. À la maison, son frère Karl nourrit une obsession absurde pour les canards en plastique et sa tante Magalie se met à fabriquer des badges à la chaîne. Le jour où l'adolescente surprend des messes basses entre eux deux où il est question d'un Ordre mystérieux et de sortilèges, elle se demande si elle n'est pas la seule personne saine d'esprit de sa famille ! Ou alors... cela pourrait signifier qu'elle aussi serait une magicienne. Et si la mort de ses parents n'était pas vraiment due à un accident ? Élie va mener l'enquête pour découvrir la vérité avec l'aide de son frère, de sa tante mais aussi de ses camarades de collège...

Si à la lecture du résumé, l'image d'un petit sorcier à lunettes vous vient en tête, sachez que vous avez raison d'y penser ! On y retrouve la fraîcheur du premier tome d'Harry Potter, son rythme entre aventures trépidantes et vie quotidienne, avec les cours, les amis, les intrigues personnelles et d'autres plus graves qui mettent en péril le monde de l'héroïne... après, si on retrouve l'ambiance, on est bien loin de l'univers : la seule école que vous trouverez ici ressemble à nos écoles à nous, et pas de professeur maléfique enturbanné à l'horizon ;-)

Elie est une jeune héroïne très attachante, d'autant plus qu'elle veille sur ses amis et sa famille, même si, du haut de ses 12 ans, elle ne peut pas faire grand chose. Elle forme avec sa meilleure amie Fatou un duo d'enfer. Leur amitié les rend réelles, crédibles. De même, la manière dont Elie et son frère gèrent le deuil de leurs parents est vraiment touchante, bien retranscrite, et l'intrigue démarre lentement, laissant à ces deux-là le temps de faire le point. Mais en faisant le deuil de ses parents, Elie leur découvre une vie secrète incroyable. Elle découvre aussi qu'une créature vit dans les murs de sa maison ! Gardienne ou menace ? Amie ou ennemie ? Entre ça et les objets cachés dans la maison, dans une pièce secrète impossible à trouver... Elie a bien du mal à faire ses devoirs une fois rentrée de l'école. Elle a des choses plus intéressantes à apprendre. Comme à gérer sa magie naissante. Découvrir à quel groupe de mages elle appartient. Etc.

Un premier tome passionnant, qui traite de thèmes aussi sérieux que le deuil avec un ton léger mais toujours juste, et nous entraîne sur les sentiers d'une aventure aux tournants complètement inattendus ! C'est drôle, c'est bien écrit, rythmé. J'ai hâte de me plonger dans le tome 2 la semaine prochaine !

mercredi 11 février 2015

[steampunk] Cinquante nuances de brun

Changement de formule pour le blog ! Désormais, plus de "fiche d'identité" pour les romans : je posterai la couverture, le résumé, et mon avis juste après. Une simplification pour vous mais, surtout, pour moi. On va tester, et voir ce que ça donne... en commençant par un article un peu spécial, puisqu'il réunit plusieurs ouvrages qui tournent tous autour d'un seul et même thème : le steampunk !

Au programme :
* une BD, avec Le Château des étoiles d'Alex Alice ;
* une anthologie, avec A voile et à vapeur aux éditions Voy'el ;
* une novella, avec La Machine de Léandre d'Alex Evans;
* un roman, avec Les Âmes envolées de Nicolas Le Breton.
Bref, de la diversité dans l'unicité !
Un peu comme le steampunk et ses cinquante nuances de brun... (il fallait que je la fasse celle-là)(désolée pour le titre d'ailleurs)(ou pas, en fait ^^).


Et si la conquête de l’espace avait eu un siècle d’avance ? Et si le ciel était tel qu’on l’imaginait voici 150 ans, dans les écrits des scientifiques positivistes de l’époque, baignant dans un éther intangible, ouvert à des machines fantastiques toutes de cuivre et de bois ? 
D'abord édité au format gazette, en trois épisodes successifs parus trois mois de suite, le Château des étoiles séduit d'abord par la beauté de ses couleurs, la grandeur de ses décors, et les mille et uns détails mécaniques, décoratifs et autres qui parsèment les cases de ses pages.
Ce qui est une bonne chose si, comme moi, vous êtes incapable de lire une BD si le trait du dessinateur et les choix du coloriste vous déplaisent. Ici, ça m'a littéralement tapé dans l'oeil, et j'en prenais plein les mirettes à chaque page. Le travail est vraiment magnifique, fin, recherché, c'est un bonheur de tous les instants !
Pour ne rien gâcher, l'histoire, quoi que classique, est palpitante. On y croise des clins d’œil à la culture populaire classique européenne, mais aussi asiatique, et on évolue dans la plus pure tradition steampunk : on y parle d'éther, de complots, de grandes aventures dans les airs, et de retournements de situation décoiffants. Un poil trop classique peut-être en fait, mais merveilleusement bien exécuté, alors on en redemande ! ^^
Une vraie beauté dans le genre, avec des personnages bien campés pour ne rien gâcher. Sincèrement, je le recommande chaudement !! Si vous êtes curieux et que vous souhaitez voir plus d'images, n'hésitez pas à visiter le site de l'auteur-illustrateur-coloriste ! :-)

De la science-fiction à la fantasy en passant par le fantastique, dix auteurs proposent leur vision d’un avenir du passé. Dans ce rétro-futur haut en couleurs, la vapeur et la voile cohabitent, le chevalier d’Éon use de charmes inattendus, des automates interrogent le tic tac de leur cœur mécanique et des élixirs permettent de changer de sexe à volonté. Embarquez à bord de la Vagabonde ou du Quatorze Sacs à Malice, destination la Russie, l’Afrique coloniale, Paris ou Londres, et partagez avec ces personnages les tourments et les plaisirs d’une vie à voile et à vapeur riche en aventures de tous genres – et sans distinction de genre...
Uniquement en numérique.

Sitôt parue, sitôt achetée, sitôt lue ! Et pas regretté de l'avoir fait :-) Une anthologie steampunk, c'est sympa, mais quand en plus elle impose aux auteurs d'intégrer un personnage LGBT+ dans son texte, c'est encore plus original ! J'attendais beaucoup de cette anthologie, et je dois dire que même si l'ensemble est très très bon, toutes mes attentes n'ont pas été comblées, notamment en terme de diversité. J'ai trouvé que les ambiances se ressemblaient beaucoup d'un texte à l'autre, un peu comme ça avait déjà été le cas pour l'anthologie steampunk des éditions du Chat Noir. Cela ne signifie pas que le genre s'épuise, mais que les auteurs ont peut-être du mal à sortir de leur zone de confort, du steampunk que nous connaissons déjà (aka le steampunk d'ambiance victorienne ou de la belle époque, qu'il soit en europe ou dans ses colonies). Or, pour moi, les anthologies sont justement censées être un lieu d'exploration, de tentatives, d'expérience.
Ainsi, c'est un avis à double tranchant... cette anthologie est très réussie du côté LGBT+ et met en scène des personnages de tous bords et de toutes tuyauteries qu'on a grand plaisir à suivre. J'ai encore le cœur ému d'avoir connu Ragdoll, les yeux émerveillés d'avoir suivi les aventures du Chevalier, et la cervelle toute étonnée à cause du détective Philemon ! Cependant, je regrette que l'hybridité propre au steampunk, son élasticité littéraire, n'ait pas été davantage mise à l'épreuve. Néanmoins, ne boudons pas notre plaisir, car les nouvelles sont bien écrites, les textes maîtrisés pour la très grande majorité, et les univers présentés cohérents...
Mention spéciale au Pudding Bavarois de Jarod Felten, une nouvelle entièrement épistolaire, qui suit les échanges de lettres de trois personnages, l'évolution de leurs sentiments, la découverte de certaines technologies... magnifiquement écrite et terriblement émouvante !


Constance Agdal est une excentrique professeure de sciences magiques qui n'aspire qu'à une chose : se consacrer entièrement à ses recherches pour oublier le passé qui la hante. Mais quand des démons se matérialisent au beau milieu de la ville, qu'un incube envahissant se prend d'affection pour elle et que son nouvel assistant agit de façon particulièrement étrange, Constance doit sortir de sa réserve... d'autant que son collègue, l'éminent Professeur Dowell, a disparu alors qu'il tentait de recréer une fabuleuse machine à magie d'après des plans vieux de plusieurs siècles. La jeune femme le remplace au pied levé en collaborant avec Philidor Magnus, un inventeur aussi séduisant qu'énigmatique, mais rien ne se passe comme prévu. Quel terrible secret se cache sous le capot de cuivre de la fameuse machine ?
Uniquement en numérique.

La Machine de Léandre est à la fois une suite à La Chasseuse de livres, parue chez le même éditeur, et un volume indépendant qui peut se lire à part. Légèrement plus longue que son aînée, cette novella réunit tout ce que j'ai déjà aimé chez l'auteur dans le volume précédent : le steampunk subtil, par petites touches, l'univers qu'elle approfondi page après page sans allourdir le texte de trop longues descriptions, notamment grâce à une écriture d'une force évocatrice rare. Alex Evans sait vous décrire le plus surprenant des paradoxes en trois mots à peine, et pas besoin de définition supplémentaire, car ce seront les trois mots justes ! On évolue de nouveau dans un univers étudiant, du côté des doctorants cette fois, et j'ai juste adoré cette version distordue d'une réalité que je connais bien puisque je la vis chaque jour ^^
J'avais reproché au premier volume d'avoir des personnages trop peu développés, et une fin trop abrupte qui m'avait un peu gâché l'impression finale... ici, très bonne surprise, les personnages sont bien développés, parfaitement campés, et même drôlement bien approfondis considérant la relative rapidité du récit. On y croise même un incube, à l'humour décapant au milieu de tous ces professeurs un peu collet serré !
Quant à la fin, l'auteur prend le temps de conclure le récit, cette fois, et on en ressort satisfait... quoi qu'on en demande encore ! Ce tome 2 est un véritable coup de cœur, et j'espère vraiment que l'auteur récidivera de nouveau, pour un troisième volume encore plus étonnant.

L’automobile n’a jamais été inventée. On parcourt le monde en ballons, dirigeables et autres aérostats. En cette année 1912 monsieur Louis Lépine, préfet de Seine et père du célèbre concours, s’embarque dans une drôle d’affaire. Des morts qui s’animent et enlèvent de belles dames et de savants messieurs (ou l’inverse). Des moteurs étranges qui soufflent le feu et le froid. Des automates fous et des mécaniques hantées. Une conspiration qui éclaire sinistrement les enjeux secrets de la Première Guerre mondiale. Dans une course de Paris aux Indes, de l’Himalaya aux champs de bataille d’Ypres, un roman échevelé, qui swingue comme les premières notes d’un jazz endiablé, qui gigue comme le pont du dirigeable dans la tempête, qui siffle de vapeur sous pression et chauffe comme une section de cuivres bien lubrifiée. 

Alors là... ALORS LA ! On va dire que je vous ai gardé le meilleur du meilleur pour la fin !!! Entre l'écriture ciselée et pleine d'inventivité, l'immense galerie de personnages tous plus attachants et exubérants les uns que les autres, et le scénario plein de rebondissements imprévisibles, j'ai passé un incroyable moment dans les airs, à survoler les cîmes de l'Himalaya, à croiser le fer avec les membres de la société de Thulé !
De l'humour, de l'aventure, du cuivre, des boulons, des manettes, des lunettes de conduite et des aérostats à n'en plus pouvoir. Des paysages merveilleux. Des figures de style magiques et inventives à chaque page, pour décrire les mécaniques bien huilées et les dispositifs judicieux. Un sens du dialogue incroyable, avec des répliques d'une finesse rare. Et des rebondissements de l'intrigue (et de personnages, ziouuummm !) presque à chaque page. Et des "millefeuille de glace" (raaah j'adore cette expression, utilisée pour décrire un glacier dans le roman) !
J'ai tout aimé, dans ce roman. TOUT ! Notamment la galerie de personnages, qui emprunte à tous les aspects de notre culture, et tous les âges aussi. Ca zigue et ça zague de chapitre en chapitre, certains arrivent et repartent de manière plus discrète que d'autre. J'ai couiné en voyant apparaître Elisée Reclus (hiiiii) et levé le bras en signe de victoire en voyant arriver Alexandra David-Néel. Néanmoins, cette dernière reste plutôt effacée, et si je devais trouver un défaut à ce roman, ce serait celui-là : MAIS POURQUOI ON LA VOIT PAS PLUS, ALEXANDRA ?! HEIN ?? Très bien campée, fidèle à ce que j'en connaissais, et aussi frustre, fidèle et attachante qu'elle l'était vraiment. J'ai juste trouvé que l'auteur l'utilisait trop comme un levier de l'intrigue, un moyen de faire avancer le roman, et ne l'exploitait pas comme un personnage à part entière.
Mais sinon... foncez sur ce roman !!! C'est une pépite de steam, une merveille de punk, et un mélange  de technologies et de personnages historiques détonnant. On passe un excellent moment, on en ressort le sourire aux lèvres, avec l'envie de partir à l'aventure.
Et cette fin, rah, cette fin !!! Juste géniale. LA ligne de dialogue qu'il fallait pour conclure cette aventure sous les meilleurs auspices qui soient ;-)

En parlant de fin, on en arrive à celle de cet article, qui est déjà très très long... mais 4 chroniques en une quand même, on dit bravo la reprise du blog !! :p

lundi 9 février 2015

C'est lundi, que lisez-vous ? #98

Ce que j'ai lu les semaines passées :
 

Ce que je suis en train de lire :

J'ai pas mal bourlingué ces dernières semaines, du coup j'ai pu lire dans le train mais c'est à peu près tout. J'ai dévoré les pages et les kilomètres avec tous les épisodes parus d'Elvira Time, de Mathieu Guibé, qui était très drôle mais manquait un chouïa d'émotions pour m'emporter complètement. Sinon, j'ai terminé de lire Les Âmes envolées, qui frôle de très très près le coup de cœur ! J'ai trouvé que certains personnages manquaient de développement, mais alors sinon l'univers est fabuleux, et l'écriture magnifique. Je vous en reparle très bientôt dans un article spécial steampunk qui réunira 4 ouvrages du genre que j'ai lu récemment, et que je n'ai pas chroniqués depuis ^^
(t'as vu mes stratégies pour rattraper mon retard de chroniques, ami lecteur ? ^^)

Sinon, dès ce soir, je me lance dans Rédemption de Bérengère Rousseau, le premier roman d'une amie auteur que je suis depuis des années. Au programme : seconde guerre mondiale, soupçons de collaboration et voyages dans le temps... que du bonheur ^^
Entre deux chapitres, je pense aussi continuer ma relecture du premier cycle de l'Assassin Royal, dont j'approche de la toute fin.

Et vous, que lisez-vous de beau ce lundi ? ^^