samedi 29 juin 2013

[Andréa Schwartz] Kel 1

Titre : Kel, tome 1 : Noir et blanc
Auteur : Andréa Schwartz
Editeur : Rebelle
Nombre de pages : 480 pages

A l’aube de la Cinquième Ere, les Deux Empires sont une fois de plus au bord de la guerre.
Shelun la Cheveux-Noirs a perdu toute sa famille dans un raid ennemi. Née femme dans un monde dominé par les hommes, elle n’hésite pas à transgresser les interdits et à se travestir pour accomplir sa vengeance.
Or, la guerre est loin d’être la glorieuse aventure décrite dans les cantiques. Quant aux ennemis, ils ne sont peut-être pas tous les monstres qu’elle avait imaginés…
 
 Vous aimerez :
- les personnages bien campés
- les scènes de batailles très maîtrisées
- l'histoire d'amour inattendue
- les clichés inversés

Vous n'y trouverez pas :
- beaucoup de personnages féminins
- de magie
- un travail éditorial soigné
 
Mon avis ?
Ce roman me tentait depuis un long moment et je ne regrette définitivement pas d'avoir sauté le pas : Kel est un excellent récit de fantasy mâtiné d'asiatisme. En outre, loin de faire l'apologie de l'héroïsme guerrier, il montre au contraire à quel point les héros sont ceux qui restent en arrière pour arrêter le massacre. J'ai énormément apprécié ce côté réflexif de l'histoire sur elle-même, un thème profondément ancré dans le roman, qui s'exprime à travers tous les personnages, Shelun la Cheveux-Noirs en premier bien entendu.

Parlons-en, de Shelun. Elle n'a que 16 ans quand elle s'engage dans l'armée, travestie en homme, et elle va survivre à son entraînement militaire, ce qui n'est déjà pas rien. Son ascension très rapide dans la hiérarchie (elle ira jusqu'à aide de camp, ce qui n'est pas rien) est autant là pour démontrer l'égalité homme-femme que pour nous plonger davantage dans les tréfonds de l'univers soldatesque. Un univers d'ailleurs bien développé, où la jeune et naïve Shelun découvre presque dès le premier soir que les hommes sont loin d'être les princes charmants qu'elle imaginait (et si jusque là vous espériez un copier-coller de Mulan, passez votre chemin, c'est pas du tout ça !). En effet, ses "amis" soldats la prennent pour un homme, bien entendu, c'est pourquoi il la tirent dès le premier soir avec eux dans un établissement du quartier des plaisirs, certes de luxe, mais où la réalité reste aussi sordide qu'ailleurs ! C'est dans cet établissement que Shelun fera la connaissance du second personnage féminin important de cette saga : une kael'run (une prostituée de luxe, en fait) qui comprendra dès le premier regard que le soldat face à elle est en fait une fille... et qui l'aidera, dès lors, à préserver son secret (vous verrez comment, c'est assez marrant en fait ;-)).

J'ai un moment pensé que l'histoire d'amour évoquée par un extrait de chronique placé en 4e de couv se déroulerait entre ces deux femmes-là, mais non. L'histoire continue, s'étire, et toujours pas trace d'amourette dans les 200 premières pages. On cherche, on fait des hypothèses, on scrute les très nombreux personnages masculins qui défilent et interviennent dans la vie de Shelun sur le camp... jusqu'aux premières grandes batailles de sa vie, des batailles qui changeront définitivement tout ce en quoi elle croit. Je ne vais pas dire pour quelle raison sous peine de vous enlever tout le plaisir de la découverte de l'identité de l'amant de Shelun, mais soyez avertis : vous serez surpris(e) ! ;-) D'autant plus que cette histoire d'amour est surprenante de bout en bout.

A ce propos, les scènes de bataille sont superbement décrites. La première, tout particulièrement, m'a happée pendant vingt pages. J'en suis ressortie essoufflée, presque pantelante, tant le fracas des lances et le tonnerre des canons m'avaient piégé entre ces pages, suspendue au destin de Shelun.
Les batailles décrites restent très classiques, dans le sens où vous n'y trouverez pas de trace de magie ni de faits héroïques surréalistes : il y a certes quelques percées dans le camp ennemi mais rien d'irréaliste, et c'est ce que j'ai beaucoup apprécié dans ce roman : la volonté de l'auteur de coller d'aussi près que possible à l'ambiance d'un camp militaire, d'un rythme de vie soldatesque, à l'horreur cotonneuse d'un champ de bataille...
Après, ces batailles sont nombreuses et, au bout d'un moment, je dois avouer avoir été lassée. Heureusement, l'auteur ne fait pas durer plus que nécessaire et l'histoire retrouve bientôt un rythme entraînant, qui n'est plus seulement martelé par le rythme lent et répétitif des batailles qui s'enchaînent et se ressemblent (ça ne dure pas plus de 50 pages je vous rassure ^^).

Avant de conclure ma chronique, je voulais revenir sur le travail éditorial des éditions Rebelle. Il y a beaucoup de choses chouettes dans leurs choix éditoriaux : leurs maquettes (internes et externes) sont sublimes, le choix de papier est toujours judicieux, et leurs livres sont de vraies petits bijoux tant ils sont beaux ! Les couvertures sont d'un goût sûr et réalisées avec brio. A tout cela, vous le voyez, j'adhère sans réserve. Ce qui me chagrine, c'est la surabondance de fautes de frappe, de grammaire et de français qui émaillent le texte. J'ai quand même trouvé un "@" dans un mot ("v@oix", page 136 de Kel), des virgules mal placées, des mots inversés ou oubliés, des phrases sans point, de grosses fautes de participes passés... c'est vraiment dommage. Rebelle semble mettre un point d'honneur à réaliser des livres-objets magnifiques, alors ce serait bien d'aller jusqu'au bout et d'investir dans un correcteur-relecteur digne de ce nom. A bon entendeur ! ;-)

Pour conclure sur une note beaucoup plus positive... j'ai été enthousiasmée par ce premier tome et j'attends avec impatience la suite ! De l'ambiance asiatique aux personnages bien campés, j'ai tout aimé, tout adoré, et je n'ai qu'une hâte : savoir si le cycle de la vengeance prendra fin entre les deux nations ennemies, et si l'histoire d'amour entre Shelun et son amant trouvera une fin heureuse elle aussi. Ce premier tome de près de 500 pages nous laisse sur notre faim, tant les questions en suspens sont nombreuses... et tant le destin de Shelun ne tient qu'à un fil, au cours des dernières pages.

A quand le tome 2, alors ? ^^

 4,5/5

Un grand merci aux éditions Rebelle pour ce service presse si généreusement offert. :-)

lundi 24 juin 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? #42

Ce que j'ai lu la semaine passée :

Ce que je suis en train de lire :

Ce que je vais lire ensuite :

La semaine dernière fut une petite semaine de lecture. Il faut dire qu'avec des répétitions de danse tous les soirs de 18 à 22h parfois, et un gala de 3h30 le samedi soir, j'étais plutôt occupée au cours de mes heures habituelles de lecture ! ^^
Ça ne m'a pas empêchée d'apprécier Les Vagues de Clamatlice de Vanessa Terral en journée, et de profiter du tome 1 de Kel, en soirée, dont il me reste environ 180 pages à lire. J'aime beaucoup ce livre de fantasy aux accents asiatiques, d'ailleurs. Le rythme de toute la première partie était super prenant, j'ai lu les 200 premières pages d'une traite !
Prochaine lecture : Par-delà l'Océan, toujours au programme, et La Voleuse sans ombre qui est une lecture commune du forum de Mort-Sûre, mais j'ai pas mal de retard et je pense que je ne pourrai le lire que début juillet... si je le lis, au final, car d'autres choses dans ma PAL me font davantage envie en fait ^^

Et vous, que lisez-vous de beau ce lundi ?

vendredi 21 juin 2013

Dans ma boîte aux lettres... #14

Il continue d'en arriver, de belles choses, dans ma boîte aux lettres ! Rien que cette semaine, j'ai reçu un service presse, une commande et un partenariat avec le forum de Mort-Sûre. Voyez plutôt...


A gauche, le service presse offert par ImaJ'nère, que je remercie chaleureusement pour leur générosité. A droite, le livre que j'ai pré-commandé, toujours chez eux, et dont vous pouvez retrouver le sommaire sur leur site. Vous remarquerez la superbe double couverture de ces deux ouvrages, par Arro, couvertures qui se suivent et se répondent admirablement. N'hésitez pas à commander l'une de ces anthologies chez eux, car c'est aussi une bonne action que vous réaliserez : les bénéfices vont tous à l'asso ImaJ'nère et servent à organiser une convention d'imaginaire en France. De la bonne lecture et une bonne action : tout bénef ! :o)

Autre réception de la semaine, cette fois-ci un nouveau partenariat effectué dans le cadre du forum Mort-Sûre : Les chroniques de Girkù, tome 1. L'auteur est franco-allemand contrairement à ce que laisse croire son nom :


Cela entre donc tout à fait dans le cadre de ce blog !

Voilà pour les réceptions de cette semaine. Entre les service presse qui pleuvent, les partenariats et la PAL post-Imaginales qui ne descend que lentement, ça en fait, de la lecture pour cette été... on va essayer de se calmer sur les acquisitions et d'accélérer la lecture, hein ;-)

mercredi 19 juin 2013

[Vanessa Terral] Les Vagues de Clamatlice

Titre : Les Vagues de Clamatlice, suivi de Saison de pluie sur Clamatlice
Auteur : Vanessa Terral
Editeur : Voy'[el] – Collection e-courts
Nombre de pages : ~33 pages
En numérique uniquement.
A télécharger sur Immatériel !
 
Clamatlice, un monde bien loin de notre Terre, surprend les voyageurs par ses plages de sable vert, ses deux lunes, sa végétation singulière et son surnom : la Planète aux Mille Pensées. Les premiers colons évoquent parfois, à mi-voix, des créatures gigantesques et une nature guidée par une forme de conscience. Bien entendu, les nouveaux arrivés – tel Noota, un jeune surfeur – ne croient pas à ces superstitions…
Jusqu’à ce que Clamatlice murmure à leur esprit.
 
 Vous aimerez :
- la douceur poétique de l'écriture
- le zeste de sagesse asiatique
- les créatures fantastiques

Vous n'y trouverez pas :
- d'histoires pessimistes
- de récits moralisateurs
 
Mon avis ?
Lu en moins d'une heure, ce court recueil numérique réunit deux nouvelles se situant dans le même univers, et il m'a offert une parenthèse bienheureuse et apaisante au sein d'une journée fort chargée. Promesse tenue pour ce micro-recueil qui annonçait d'emblée son exotisme et son caractère optimiste. On ressort serein de cette lecture, bienheureux et reposé. Pour autant, aucune naïveté à craindre : au contraire, c'est subtilement dosé, sans tomber dans la mièvrerie. La sérénité de cette lecture tient autant aux histoires racontées qu'au style de l'auteur, ici fin, léger, optimiste et coloré. Un style très différent de L'Aube de la guerrière, de la même auteur, récit que j'avais déjà beaucoup aimé.

Nous découvrons donc Clamatlice, planète guidée par une sorte de conscience collective et animale, où il n'est pas question de lutte de l'humain contre l'animal mais, au contraire, d'histoires humaines au sein d'un monde profondément conscient de sa propre existence. Un monde qui veille sur l'humain, où pour une fois la nature est accueillante et, l'humain, lui, presque sage... presque. ;-)

Le recueil contient deux nouvelles, chacune illustrant l'un des nombreux visages de Clamatlice...

Les Vagues de Clamatlice raconte l'histoire de Noota, jeune surfeur immigré de la Terre sur Clamatlice, qui tente de dompter les vagues... mais il ne surfe plus avec le même talent qu'auparavant, l'eau ici semble le rejeter. Jusqu'à ce que les créatures y demeurant décident de l'appeler à lui... j'ai beaucoup apprécié cette nouvelle, car la nature y est tout à la fois menaçante et accueillante, sans que l'auteur n'insère à un seul moment une bonne vieille phrase moralisatrice. Ici, l'harmonie est mise en avant : c'est reposant, agréable, et pour autant le récit ne perd pas en intérêt.

La nouvelle qui suit, Saison de pluie sur Clamatlice, est plus sombre dans le sujet : l'histoire d'une petite fille qui sert de souffre-douleur à l'école, et va trouver un allié inattendu dans la nature même de la planète. J'ai été touchée par la tristesse de l'enfant, et par la solution qui finit par se présenter à elle. Cette nouvelle, bien que relevant de la SF, pourrait être racontée comme un récit de vie, un retour d'expérience de l'enfant qui sommeille en nous.

En conclusion, Les Vagues de Clamatlice est un micro-recueil où poésie et sagesse ne font qu'un, où l'humain et l'animal se côtoient sans qu'on nous assène de morale toute faite. Si vous êtes à la recherche d'une SF optimiste mais pas naïve, car dotée d'un fond philosophique fort mais jamais moralisateur, alors n'hésitez pas et embarquez pour Clamatlice !

Le billet est à 0€99 seulement, sur la compagnie E-court, et m'est avis que vous ne regretterez pas le voyage ;-)
Merci aux éditions Voy'[el] pour ce service presse dépaysant et ô combien reposant !

4/5

lundi 17 juin 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? #41

Ce que j'ai lu la semaine passée :

Ce que je suis en train de lire :

Ce que je vais lire ensuite :

Bonjour à tous !

La semaine dernière je n'ai pas pu résister : il fallait que je lise les tomes 4 & 5 du Protectorat de l'Ombrelle à la suite, mon cœur de lectrice n'aurait pas supporté de faire autrement... je me suis régalée, et maintenant c'est avec impatience que j'attends de lire les autres ouvrages de Gail Carriger, dont la qualité de la plume ne se dément pas de titre en titre ! Effectivement, Oph, tu avais raison : le tome 5 est de loin le meilleur de la série ;-)
Lecture du moment : Kel, tome 1 ! Un service presse de chez Rebelle, qui commence très bien (si ce n'est que je trouve les marges vraiment trop petites au centre du livre :/). L'univers qui se dessine semble regorger de surprises, j'ai hâte d'avancer dans ma lecture.
Prochaine étape : du numérique et du francophone, avec le piratesque Par-delà l'Océan. J'ai une histoire de lectrice assez étrange avec ce roman : lu dans une ancienne version à l'époque où l'auteur publiait celle-ci sur son blog, je vais maintenant plonger dans une version 100% numérique éditée chez NumerikLivres. Et aussi, pour l'anecdote : l'illustration de couverture est de Magalie Villeneuve, une merveille dédicacée qui figure en format A3 dans ma chambre. C'est juste wa-ouh ! *_*

Et vous que lisez-vous de beau ce lundi ? ^^

mercredi 12 juin 2013

[Florent Maudoux] Freaks' Squeele 1/5

Titre : Freaks' Squeele – tome 1 : Étrange Université
Auteur : Florent Maudoux
Editeur : Ankama
Nombre de pages : 144
Lecture commune avec Le livre monde ! ^___^
 

À la Faculté des Études Académiques des Héros, Chance, Xiong Mao et Ombre entament leur cursus. Ces trois nouveaux étudiants vont découvrir les joies de la vie universitaire, la concurrence sans pitié entre étudiants, les professeurs sadiques, le stress des examens et bien plus encore… Une université pour apprendre à gérer son image et obtenir un permis de super-héros : il fallait y penser.

Vous aimerez :
- le graphisme
- l'univers ultra-référencé
- l'humour omniprésent
- le rythme effréné des aventures !
- retrouver des situations qui font vraiment écho à la vie étudiante...
- Ombre de loup <3

Vous n'y trouverez pas :
- une histoire qui prend son temps
- de gags qui tombent à plat

Mon avis ?

Coup de cœur, les amis !!! Ça faisait un moment que ça ne m'était pas arrivé, et là ça vient avec une bande dessinée, chose encore plus étonnante pour moi car j'ai tendance à moins aimer le format illustré que le format 100% écrit... mais ici, c'est passé comme une lettre à la poste !

Pourquoi ? Raaaaah, mais je pourrai vous donner mille raisons de lire ce premier tome de la série (qui en comprend 5, si j'ai bien compris). Je vais essayer de m'en tenir à trois points forts. Challenge accepted. Ça va être dur de faire dans la concision, je vous préviens...

Bon, déjà, point fort numéro 1 : le graphisme. Pas seulement le trait de l'illustrateur, mais sa manière de découper les actions case par case, ses choix de perspective etc. C'est dynamique, très vivant, on saute d'une case à une autre avec rapidité. La façon dont les cases s'enchaînent n'est pas sans rappeler certains mangas, avec un style de dessin vraiment différent dudit genre, que j'ai adoré (un style plutôt axé comics pour tout dire, sans non plus faire du copier-coller, ce qui colle bien au thème de la BD qui est le super-héros dans tous ses états, surtout les plus ridicules. :D)
Et c'est un grand compliment de ma part, car je suis très chiante difficile pour les illustrations : si j'aime pas le dessin, je vais pas lire la BD, même si c'est "la meilleure de tous les temps."

Point fort numéro 2 : l'univers ultra-référencé et l'humour. Oui, je mets les deux ensemble, non pas pour tricher parce que j'ai promis de m'en tenir à trois points forts et pas plus, mais parce que les deux sont vraiment liés. L'intertextualité constante de la série participe à l'humour, et inversement. Par exemple, à un moment, nos trois héros doivent se constituer des costumes sur le thème "Le noir c'est chic." L'auteur a choisi de les habiller en Dark-Vadur, Dark-tagnan et Jeanne Dark. Oui oui. Vous avez bien lu. Je vous dit pas le fou rire que je me suis tapé en lisant Dark-tagnan et en voyant la tronche de Xiong Mao dans son costume ^^

Point fort numéro 3, le plus difficile à élire : la vie étudiante. Nos héros sont étudiants et plein de détails de la série rappellent la vraie vie des étudiants. Les savants calculs pour valider le semestre à un centième près (ça arrive souvent même aux meilleurs !), les fins de mois difficiles où on mélange les restes de nouilles et de spaghettis pour obtenir une assiette de pâtes potable qui remplisse l'estomac, les colocataires bruyants... bref, on voit que l'auteur a vécu ces situations et quand, en tant que lecteur, on est étudiant soi-même, bah ça ne peut que plaire et faire "tilt" ^^

Donc voilà, rien que pour le graphisme, l'univers ultra-référencé où chaque case réserve sa surprise culturelle cachée, et le fond social bien retranscrit, on ne peut qu'adorer cette BD ! Je vais me précipiter sur la suite en dépit de mon porte-monnaie qui couine déjà de frayeur, mais tant pis, c'est trop bon : il me faut ma dose de squeele !!

Et puis il faut lire juste pour Ombre de loup. Ce personnage est juste trop chou, touchant et mignon ^^

5/5

En plus, il y a un dossier spécial à la fin de ce premier volume, qui explique l'origine de la série et du terme "squeele"... ^^

lundi 10 juin 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? #40

Ce que j'ai lu la semaine passée :

Ce que je suis en train de lire :

Ce que je lirai ensuite :

La semaine dernière, la lecture a repris ses droits sur mes soirées ! Et j'ai particulièrement apprécié les livres en question, surtout le premier tome de Freak's Squeele, que je vais m'empresser de reviewer sous peu ^^
Actuellement en plein tome 4 du Protectorat de l'ombrelle, je "squeeeeee" comme une fangirl face à ces retrouvailles avec Lord et Lady Maccon. J'en suis au tiers à peu près et je me régale toujours autant...
La semaine prochaine, je compte poursuivre avec le dernier tome de la série, et entamer un autre service presse de chez Rebelle : Kel, de la fantasy dans un univers asiatisant. Autant vous dire que je suis super curieuse et impatiente de voir ce que ça va donner !!

Et vous, que lisez-vous de beau ce lundi ? ^^

dimanche 9 juin 2013

Dans ma boîte aux lettres... #13

Bonjour à tous !

Cette semaine, ma PAL s'est encore agrandie et, juré !, c'est pas ma faute ! Enfin, si, un petit peu, mais disons que le sort m'a un peu aidée... car j'ai été tirée au sort pour deux concours. Trop contente ^____^

Le premier concours est celui organisé par Bookenstock avant les Imaginales, autour du roman d'Anthelme Hauchecorne aux éditions Midgard. L'auteur a proposé d'offrir trois exemplaires de son livre aux lecteurs de Dup et Phooka, et je fais partie des heureux élus. En plus de ça, l'exemplaire est dédicacé et j'ai eu droit à un super marque page. Elle est pas belle la vie ?



Merci les filles ! Merci également à l'auteur ! J'ai hâte de m'y plonger. Ce sera assurément une de mes toutes prochaines lectures...

Autre concours, même si pas SFFF et pas vraiment un concours : Vendredi Lecture ! Cela fait quelques mois que je participe à cet événement hebdomadaire sur twitter, et le simple fait de participer vous rend éligible à un tirage au sort pour gagner des bouquins, et ce, chaque semaine. J'ai eu la joie d'être tirée au sort voilà quelques semaines, et j'ai reçu le livre offert il y a quelques jours. Un recueil de nouvelles, de la littérature blanche, au thème vraiment sympathique : les femmes, celles qui sont au bord du précipice... un vrai sujet de société et de littérature :


Alors merci Vendredi Lecture d'exister et d'enchanter tous mes vendredi. Et merci aux éditions Kero pour le livre offert, il sera très bientôt lu, ça, c'est certain ! ;-)

samedi 8 juin 2013

[Cécilia Correia] Les Aventures d'Aliette Renoir 1

Titre : Les Aventures d'Aliette Renoir – tome 1 : La secte d'Abaddon
Auteur : Cécilia Correia
Editeur : Rebelle
Nombre de pages : 304 pages



En arrivant à Paname, les Allemands s'étaient rendu compte qu'une menace plus dangereuse qu'eux sévissait déjà. Alors, en accord avec leurs autorités, ils laissèrent ma famille, les Renoir, continuer leurs petites affaires. Je vais vous dire : cela aurait été plus simple si j'avais dû zigouiller des rongeurs et encore... j'en avais horreur. Bon, je ne vais pas vous mentir plus longtemps, je déteste toutes les bestioles, qu'importe l'espèce animale. Sauf que la plus terrible de toutes, celle que je traquais chaque nuit demeurait mon pire cauchemar. Mais voilà, l'honneur de la famille restait ma priorité. Si bien que même si j'avais le trouillomètre à zéro, je devais quand même braver mes peurs en affrontant mon ennemi juré : le vampire.

Vous aimerez :
- le franc-parler d'Aliette (et son parler tout court !)
- le monde vampirique exploré et bien développé
- l'intrigue savamment concoctée
- la romance

Vous n'y trouverez pas :
- un background historique développé
- un personnage principal surpuissant
- une relecture soignée...

Mon avis ?
Tout d'abord je tiens à remercier les éditions Rebelle pour ce service presse ! L'équipe de communication en proposait aux blogueurs sur la page facebook et, un mail plus tard, j'étais enregistrée pour récupérer mon exemplaire aux Imaginales. Un grand, grand, grand merci ! :-)

Que dire de cette lecture, attendue depuis longtemps car la couverture me faisait de l'oeil dès sa première apparition dans les rayons des librairies ?

Commençons par Aliette, la narratrice : quelle surprise ! Je m'attendais à une jeune femme un peu dans la lignée d'Alexia Tarabotti, c'est-à-dire pleine d'esprit, un peu scandaleuse, au caractère affirmé et à la réplique toujours mordante. Or, si Aliette a l'humour facile et la réplique imparable de sa lointaine cousine anglo-américaine, il lui manque la tournure spirituelle et la force de caractère. Au début, je l'ai trouvé très naïve, chouineuse et franchement maladroite pour tout vous dire. Se tuer dès le prologue en s'empalant sur son propre pieu, il faut le faire ! Du coup, ça commençait assez mal entre Aliette et moi, d'autant plus que je la trouvais assez passive et soumise dans les chapitres suivants... mais, chemin faisant, la jeune femme évolue, s'affirme et devient intéressante ! Elle reste maladroite mais compense ses bêtises par une chance assez inouïe et un sens de la déduction plutôt brillant.
Bref : une héroïne avec de gros défauts au début, qui se révèle carrément brillante par la suite. Bon, ce n'est pas non plus Einstein la miss, et j'ai trouvé certains de ses raisonnements assez facilités par un auteur dont l'influence parfois trop visible guidait un poil trop les déductions de son personnage. Mais franchement, de page en page, Aliette gagne à être connue. D'un peu cruche et carrément superficielle, elle passe à presque douée et vraiment sympathique. On en apprend plus sur son passé, sa famille, on la comprend, et on s'attache à ce petit bout de femme qui gagne en assurance au fur et à mesure.

Concernant Aliette, j'ai beaucoup aimé son parler : et c'est important, car c'est elle la narratrice ! Cela donne un roman au style assez oral mais jamais vulgaire, drôle, plein d'entrain et volontiers gouailleur ! L'auteur a réussi un sacré tour de force en donnant à sa narratrice un parler vieillot, authentique, féminin, qui sonne "vrai" à l'oreille et à la lecture. Amusez-vous à lire certains passages à l'oral, vous verrez que l'accent de l'ancien Paname s'invitera dans votre palais ! ;-) Côté forme, là où je suis moins enthousiaste, c'est sur le travail éditorial. Il reste beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de fautes d'orthographe et de grammaire. "Pause" à la place de "pose", page 90, m'a particulièrement choquée tellement c'était visible. Je ne suis pas une pro en relecture et, pourtant, j'en ai vu au moins une toutes les 20 pages : c'est qu'il doit y en avoir encore plus qui m'ont échappées.

Côté fond, j'ai adoré l'univers vampirique ! Comme Aliette, chasseuse de vampires, gagne le camp de l'ennemi dès après sa mort dans le prologue, nous découvrons avec elle ce Paname souterrain où les vampires ont investi jusqu'au métro pour circuler à peu près comme ils le veulent dans la ville occupée par les Allemands. Et cet univers est superbement développé ! Entre les Palace souterrains qui sont cachés sous les véritables hôtels cinq étoiles de la capitale, et le palais d'Abaddon avec ses centaines de chambres et de couloirs, c'est tout un monde qui s'ouvre à nous, un Paris alternatif vraiment sympathique et passionnant, riche de personnages, de lieux, d'une histoire propre... franchement, j'ai adoré ça !!
Mais pareil, côté fond aussi il y a un point qui m'a déçue... le Paris sous l'occupation aurait été un contexte tellement riche et tellement intéressant à exploiter, lui aussi ! On n'en voit qu'un peu, un tout petit peu, peut-être une trentaine de pages sur l'entier roman, et j'ai trouvé ça vraiment dommage. La période choisie, qui aurait pourtant due être importante, reste anecdotique, et fait un peu carton-pâte. Dommage. J'espère que l'auteur développera ça dans les prochains tomes car ça m'a vraiment frustrée de ne pas voir ce Paris-là, historique, davantage mis en scène dans la vie d'Aliette.

Car oui, je lirai les prochains tomes ! En dépit de mes quelques réserves (personnage trop naïf et contexte historique pas du tout développé), j'ai suffisamment accroché à ce premier tome pour avoir envie de lire la suite. C'est une série pleine de promesses qui ne demande qu'à se bonifier.

Car Cecilia Correia signe ici un premier tome prometteur, plein d'aventures, de mots d'esprit, de belles trouvailles vampiriques et de beaux gosses à dents longues. Mesdames, si vous aimez tout cela, alors Aliette ne vous décevra pas ! ;-)

3,5/5

jeudi 6 juin 2013

[Céline Guillaume] Le Ballet des âmes

Titre : Le Ballet des âmes
Auteur : Céline Guillaume
Editeur : Le Riez
Nombre de pages : ~173 pages en numérique
Existe aussi en version papier.

Voilà une fresque pleine de souffle et d’émotion, en cette aube du XIIIème siècle, celui d’un parcours extraordinaire, celui d’Enora, une simple paysanne orpheline, qui depuis son enfance, porte le poids d’une terrible prophétie.
Comme des enluminures: la pourpre et l’acier des chevaliers, l’envoûtante et mystérieuse Bretagne des Légendes, le ferraillement des tournois et des guerres féodales… suivez ces destins enchevêtrés dont Enora tient les fils.


Vous aimerez :
- le souffle légendaire
- l'écriture ciselée
- la beauté des images

Vous n'y trouverez pas :
- une intrigue imprévisible
- de personnages très attachants...
- un univers agréable

Mon avis ?
Le gros point fort de ce roman, à n'en pas douter, c'est son style, la plume fine et ciselée de son auteur, qui sait décrire le beau comme le laid avec autant de poésie pour l'un que pour l'autre. Les mots sont chantants, émouvants, jamais choisis au hasard comme si chacun prenait part à la beauté et à l'horreur du monde, et tissait lui aussi la prophétie dont le roman parle, page après page...

C'est un beau roman, vraiment, où l'horreur côtoie de près le bonheur. J'ai d'ailleurs trouvé cela très glauque... Enora tombe amoureuse d'un homme horrible, affreux, avec lequel elle est heureuse... et c'est d'autant plus dérangeant qu'elle ignore qui il est vraiment pour elle et que nous, lecteurs, nous le savons. Et l'auteur va jusqu'au bout de son idée. C'est un roman très très sombre au niveau des relations humaines, ne vous attendez pas à quelque chose de pur, de beau ou de réjouissant. J'ai même trouvé cela trop dérangeant, trop glauque : pour moi, cela allait trop loin.
Oh, pas de scène de torture à l'horizon (il y en a mais elles ne sont guère exploitées) ni de méchanceté gratuite, juste un caractère incestueux bien trop développé à mon goût, et ce, à plusieurs reprises. Pour moi, c'était vraiment de trop et cela a perturbé toute ma lecture.

C'est pourquoi je n'ai pas su apprécier le roman à sa juste valeur : je reconnais la qualité d'écriture, le souffle légendaire, la poésie des mots et des destins, la beauté de l'univers magique décrit par l'auteur... mais cette beauté est comme corrompue par les défauts des hommes qui l'habitent, des défauts toujours mortels, toujours horribles. Ce Mal sous-jacent a donc, quelque part, corrompu ma lecture car cela créait une ambiance vraiment particulière, trop glauque à mon goût...

Cela ne m'a pas découragé à lire d'autres ouvrages de Céline Guillaume, cependant, car si je n'ai pas été convaincue par l'histoire, j'ai véritablement apprécié l'écriture en soi, un petit bijou de délicatesse dans un écrin de littérature.

Un roman magnifiquement écrit, dont l'ambiance trop bien rendue le dessert peut-être au final.
 
2,5/5

lundi 3 juin 2013

C'est lundi, que lisez-vous ? #39

Ce que j'ai lu les semaines passées :

Ce que je suis en train de lire :

Ce que je prévois de lire ensuite :

Plutôt contente de ce bilan des deux semaines précédentes, étant donné que je n'ai pas eu énormément le temps de lire. J'ai eu peu de sessions lecture, mais assez étendues (vive le train ! Et les insomnies ^^). Le Ballet des âmes fut une surprise, au sens où je m'attendais à un recueil de nouvelle mais en fait il s'agissait d'un roman (allez savoir pourquoi j'étais persuadée d'y trouver des nouvelles o_O). Et sinon, l'excellente surprise de cette semaine est l'Opéra de l'espace, dont la couverture ne correspond pas DU TOUT au contenu. Vraiment. C'est un très bon space opéra avec une histoire d'amour décomplexée, une vraie réussite. :)
Là je viens de commencer un des SP récupérés pendant les Imaginales. Ensuite ce sera la lecture commune avec le Livre-Monde : Freak's Squeele. Et après... je retourne à une aventure d'Alexia Tarabotti, mon univers coup de cœur en urban fantasy steampunk ces derniers temps <3 Ça me manque trop !!

Et vous, que lisez-vous de beau ce lundi ? ^^

samedi 1 juin 2013

[Vanessa Terral] L'Aube de la guerrière

Titre : L'Aube de la guerrière
Auteur : Vanessa Terral
Editeur : Le Chat Noir
Nombre de pages : 290 pages

À peine décédée, Solange est envoyée à l’armurerie divine. Le Livre de saint Pierre a parlé : guerrière par prédisposition naturelle, mais ange sans grande valeur, elle ne sera d’aucune utilité dans la guerre qui oppose les siens aux démons. Autant l’utiliser près des Fosses, ces lieux dispersés dans les plans qui ont pour point commun d’abriter des Larves et autres créatures de cauchemar. Lesquelles ont une fâcheuse tendance à fuguer…

Un job qui n’a rien de bien intéressant – à part une meilleure connaissance des différents types d’effluves méphitiques – jusqu’à ce qu’elle découvre que les démons aussi envoient des guerriers dératiser les abords des Fosses. Dont Terrence et Aghilas… ce dernier possédant le même Don qu’elle, un pouvoir très rare visiblement : le Feu des Ténèbres

Vous aimerez :
- l'humour
- les personnages hauts en couleur
- le réinvestissement des mythes religieux sur la vie après la mort
- le style très dynamique

Vous n'y trouverez pas :
- de manichéisme
- une intrigue complexe

Mon avis ?
Dès le premier paragraphe où l'ange Solange catapultée dans la boue par une Larve se compare à un palet de curling, j'ai su que ce roman allait être un grand moment de lecture. Et la première impression fut définitivement la bonne : drôle, dynamique, plein de bonnes surprises tant au niveau du style que de l'histoire, c'est un quasi sans faute pour ce premier roman de l'auteur. On aimerait tomber plus souvent sur des premiers romans aussi réussis, dites-donc !

L'intrigue est relativement simple : dès le début, on sait que la mort de Solange est hyper louche, que son arrivée au Paradis n'est pas normale car elle n'a rien d'un ange et rien d'une sainte, et en plus comme on sait qu'il n'y a pas de fumée sans feu... bref, pas de surprises de ce côté-là. Non. Là où on est surpris, en revanche, et dans le bon sens bien entendu, c'est sur les choix de l'auteur en matière d'univers – ou de multivers devrais-je dire. Le Paradis, Les Enfers, et les après-vies païennes... tout ça, ce ne sont que des plans d'existence différents. Le Paradis tel que conçu d'après les croyants, la béatitude, c'est l'étape d'après, quand on rejoint un plan fait de lumière pure, de bonheur, et tout et tout... c'est à peu près le seul plan non corrompu, car on s'aperçoit vite que les autres plans, pour la plupart, évoluent à peu près comme sur Terre. Le Paradis où bosse Solange est donc un monstre de bureaucratie et de corruption. Oui, là, comme ça, on l'apprend sans être prévenus : vlan ! Des anges qui complotent ? Ca existe ! C'est même monnaie courante ! Je vous rassure, les démons sont toujours méchants, mais pas de la manière selon laquelle on s'y attend...

Je dis ça car cela rejoint ici deux personnages qui ont su m'émouvoir, dont un a tout particulièrement gagné mon cœur : Terrence, l'incube, le mauvais, le séducteur, celui dont il faut se méfier... Aghilas est plutôt l'archétype du guerrier mystérieux avec des failles, un passé hyper lourd, etc. Je l'ai bien aimé, hein, et en tant que lectrice j'étais censée m'amouracher de lui, mais au final je lui ai préféré le very bad guy, Terrence qui, sous ses dehors séducteurs et superficiels, cache une personnalité finalement profonde, pleine de contradictions entre son statut d'incube et sa nature humaine véritable, toujours là, enfouie sous les attraits démoniaques.

Côté personnages, Solange est une narratrice attachante, rapide à comprendre ce qui se passe, vive d'esprit, vraiment drôle et sympathique, avec un pragmatisme qui la rend d'autant moins cruche que toutes les autres héroïnes d'urban fantasy que j'ai vue passer auparavant. En somme, une vraie réussite !

Ma petite réserve sur ce roman va à certains passages trop brouillons, trop rapidement décrits, qui m'ont perdue, embrouillée : il y en a 4 ou 5 sur le roman en entier (notamment dans les scènes de bataille où trop de détails sont catapultés en même temps en fait), ce qui fait un peu beaucoup je trouve. Ca n'a pas gâché ma lecture, loin de là comme vous pouvez le constater, mais du coup cela crée une attente de ma part quant au prochain roman de l'auteur (pas de pression, Vanessa ! ;-)) : une qualité égale niveau univers, style et personnages, mais sans les petits couacs de compréhension, et ce sera PARFAIT ^___^

En somme, un très bon premier roman d'urban fantasy, avec une plume à la fois drôle, sensible et dynamique, qui dresse le portrait de personnages attachants même quand ceux-ci sont peu fréquentables. Mais rien que pour l'univers déployé par l'auteur et ses réinvestissements des mythes d'après-vie, ça mérite le coup d'oeil. A lire !!
 
4/5